BARRAS A., Le Christ qui voyageait dans une parka fluo.

 

BARRAS A., Le Christ qui voyageait dans une parka fluo, Téqui, 2025.
 
Excellent, rafraîchissant, de très bon goût, spirituellement sain, un zeste féminin et citadin quand même. Le récit est bien mené, les chapitres équilibrés : on ne quitte pas le fil de l’histoire. L’ensemble se lit en deux heures, sans relâche.
Les personnages sont bien campés, peut-être avec l’exagération qu’il faut pour mieux faire ressortir leur caractère. J’aime évidemment celui du prêtre qui, au fond, est un aventurier. Fortement charpenté doctrinalement et pastoralement, il est sans cesse dans l’action : beaucoup de café et « bordélique à l’ancienne », surtout avec l’argent « qui est un moyen »…
La vision du monde est globaliste : on va du Bangladesh au Pérou en passant par l’Isère, Lyon et Paris – le moyen de transport courant est l’avion. Mais ce qui relie l’ensemble, c’est le Christ – la Providence et la communion dans une même foi chrétienne, pour certains nouvelle, pour d’autres enfouie voire refoulée. Mais toujours la même fraîcheur, pour ne pas dire la même légèreté. On est loin du mysterium tremendum, du sacré de Rudolf Otto, l’homme écrasé par le feu de Wotan ! On est plus proche du bruissement d’un souffle ténu perçu sur le Mont Horeb par le prophète Elie (1R 19,11-13).
La fin est un peu hollywoodienne : tout rentre dans les cases. Cela permet donc de faire un très bon film grand public. Et pourquoi pas ?
Ce livre est à recommander, à offrir, à toutes les personnes pressées : à lire sur la plage ou dans le train (ou dans l’avion) – bref il est pour tous, de 17 à 87 ans !